Le principal thème autour duquel vont se dérouler les travaux de la 7e session ministérielle du Comité régional de pilotage du projet SWEDD est : « Défis de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille au Sahel ». La présente rencontre intervient juste après celle des coordinateurs des unités de gestion dudit projet, qui s’est tenue du 26 au 28 février 2024, au sein de la capitale burkinabè. Les ministres vont ainsi passer au peigne fin, les différents sujets examinés par les coordinateurs des unités de gestion dans la perspective d’offrir particulièrement un avenir radieux à la femme et à la jeune fille.
Pour ce faire, ces acteurs vont de façon spécifique analyser les progrès mais aussi les défis rencontrés au cours de l’année 2023, pour enfin se projeter sur cette année, en vue d’une mise en œuvre réussie et efficace du présent projet. C’est dire que ce cadre revêt un caractère stratégique au regard des décisions majeures qui sortiront des échanges.
Plus de vingt millions de jeunes filles exposées à des risques
Mais avant d’y arriver, l’instant est d’abord consacré au cérémonial. Dans son allocution, Dr Sennen Hounton, directeur régional UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a souligné les risques auxquels sont exposés notamment les jeunes filles. « Dans les pays accompagnés par le projet SWEDD, plus de vingt millions d’adolescentes et jeunes filles sont confrontées à un triple risque : la grossesse précoce, le mariage d’enfants et l’abandon scolaire », a-t-il exposé.
Pour Dr Sennen Hounton, c’est le lieu de montrer les impacts du projet SWEDD et renouveler les engagements pour les 30 prochaines années. Cela, afin qu’aucune femme ne meurt en donnant la vie, que toute grossesse reste un choix et non un hasard, qu’il n’y ait pas de violences faites aux femmes, et que le potentiel de tout jeune soit accompli.
La cérémonie d’ouverture officielle marquée par le discours du chef du gouvernement burkinabè, livré par son ministre de la santé et de l’hygiène publique, Robert Kargougou, a donné le ton des travaux. Il fait remarquer que l’autonomisation des femmes, des filles et des jeunes est inscrite au rang des priorités du gouvernement de la transition. Elle est, précise-t-il, traduit dans le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) à travers tous les quatre piliers et spécifiquement, le pilier 2 : « répondre à la crise humanitaire ».
Cette volonté de mettre l’être humain, en particulier les femmes et les jeunes au cœur du processus de développement, s’est matérialisée, dit-il, par des investissements stratégiques visant à réaliser les conditions optimales pour la participation de ces derniers, à la création endogène de la richesse nationale.
Les initiatives du Burkina Faso présentées
Dans la perspective d’atteindre les résultats escomptés, Robert Kargougou porte à la connaissance de l’assistance, les grands chantiers ouverts par son pays. « On peut citer la création de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), l’offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 qui projette atteindre la souveraineté alimentaire, de créer cent mille emplois dans le secteur rural, et d’accroître le PIB agricole de près de 11% », a-t-il évoqué.
Source: https://lefaso.net/spip.php?article128361